Marie-Thérèse Tourton Gruber l’enluminure reprend de son éclat d’or au 21e siècle

Marie-Thérèse Tourton Gruber est enlumineresse, entre Paris et le Sud de la France. Grâce à sa formation, l’artiste est revenue aux sources de cet art médiéval pour réaliser des enluminures contemporaines. Au-delà de la technique, Marie-Thérese Tourton Gruber se passionne pour la symbolique de cette peinture unique dans l’Histoire.

Quand on pénètre dans l’atelier varois de Marie-Thérèse Tourton Gruber, baigné de cette lumière si caractéristique du Sud, on plonge dans l’antre de moines du haut Moyen-Âge. Travail sur des parchemins en chevreau, usage de pigments presque d’origine vegetale, animale ou minérale, fabrication de la détrempe a l’ancienne avec du blanc d’oeuf pour fluidifier puis fixer les pigments : l’artiste travaille en respectant Histoire.

Mais l’enlumineresse ne se contente pas de copier ou de refaire à l’identique. Pour illuminer sa peinture, elle utilise parfois des pigments modernes, mais surtout de l’or 23,5 carats qu’elle pose à la feuille libre. Fidèle aux talents des anciens, elle interprète à sa manière les enluminures des XIVe et XVe siècles pour en faire des œuvres de notre temps. Le Moyen-Age s’éclaire sous un jour nouveau, flamboyant.

Avec son art rehaussé d’or, Marie-Thérèse Tourton Gruber a fait sienne cette maxime de l’écrivain André Malraux: « Les rehauts d’or de l’enluminure, l’éclat de sa couleur ne tiennent pas à une naïveté médiévale, mais à ce qu’ils sont les moyens de création d’un autre monde ». Un art ancestral qui est aussi, à sa façon, la genèse de la bande dessinée, dont les cases sont des anecdotes de la petite histoire qui fabrique la grande.

« L’honneur de cet art qu’à Paris on appelle enluminer »

Pour apprendre l’enluminure vantée par le poète italien Dante Alighieri, Marie-Thérèse Tourton Gruber puise d’abord dans ses cours… d’anatomie, reçus lors de sa formation de kinésithérapeute. Les dessins médicaux sont autant d’occasions de croquer des écorchés, d’entamer des esquisses de corps en mouvement et expressifs. Elle passe ensuite un an chez le sculpteur André Del Debbio.

La suite, c’est un stage à L’Atelier de la Toison d’Or où l’on travaille et restaure des bois dorés, où l’on pose de l’or à la feuille libre. Dans les années 2000, l’artiste en herbe passe dix ans chez Sylvie Constantin, qui l’aide à parfaire sa technique. La boucle est bouclée après un passage chez Maud Pellet de l’atelier Mots précieux. Les enluminures médiévales du VIIe au XVe siècle n’ont plus de secret pour Marie-Thérèse Tourton Gruber.

L’artiste a désormais à cœur de transmettre son art aux passionnés comme aux néophytes. Cette native d’Alsace devenue Parisienne partage son temps entre la capitale et le Sud de la France où elle réside avec son mari également artiste. Elle se nourrit de la luminosité provençale. Marie-Thérèse Tourton Gruber expose régulièrement dans la galerie de Josiane Eynaud, La Dame du Castellet : un nom idéal pour de l’enluminure médiévale.

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m.htourton@gmail.com

📞 06 23 58 35 69

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