Henry Tourton ou l’art du portrait féminin 

Peintre amateur après une carrière militaire, le Lyonnais Henry Tourton a eu deux vies. Mais dans chacune d’entre elles, on retrouve le goût de l’aventure et un soupçon d’audace à aller ou il n’est pas attendu. Au moment de quitter l’armée, Henry Tourton renoue avec son vioion d’Ingres, tout droit sorti de l’enfance : la peinture et le dessin à l’encre de Chine.

Le retraité redevient élève en intégrant l’atelier parisien André Fisch où il s’exerce à la copie et se forme à la peinture hollandaise, courant du 17e siècle dont les représentants les plus illustres ne sont autre que Vermeer ou Rembrandt. Et parmi les chefs-d’œuvres de ces deux maîtres, de nombreuses figures féminines.

Henry Tourton crée alors son œuvre personnelle, très marquée par le féminin, à laquelle il ajoute des métaphores musicales. Sa palette devient une partition. Au cœur de son travail, des corps de femmes et des instruments de musique qui, sous son pinceau, finissent par gagner les mêmes rondeurs, les mêmes sonorités visuelles.

Place à l’éclectisme: les toiles de l’ex-militaire évoluent entre classicisme et influences du surréalisme. En se réappropriant deux courants de prime abord antagonistes, Henry Tourton renouvelle le genre du portrait. Le traditionnel tableau féminin voisine paisiblement la recherche picturale qui fait penser aux pionniers de l’art moderne.

Les différentes facettes lumineuses et chaleureuses de la femme

Les femmes d’Henry Tourton sont vives, auréolées de couleurs chaudes et flamboyantes. Elles sont représentées avec générosité. Elles ondoient et se courbent de façon tranquille sous la toile de lin. Chaque peinture dégage un chatoiement luxuriant : l’inspiration surréaliste est là. Le peintre provençal travaille de façon intense le regard de ses personnages. 

Avec ces visages féminins, le peintre désormais installé dans son atelier en Provence геcherche sans cesse l’expression ou la coloration juste, comme un compositeur se mettra inévitablement en quête de la phrase musicale parfaite. Avec beaucoup d’harmonie, Henry Tourton dessine des femmes et des violoncelles tendres et gironds. 

L’artiste représente souvent la femme en amie des animaux. Elle est comme une figure tutélaire du bien, domptant le dragon ou le serpent, métaphores par excellence du mal qui ronge l’humanité. Sous son pinceau coloré d’huile, Henry Tourton renverse la symbolique féminine et offre une réécriture dynamique et joyeuse des figures bibliques. 

Il y a la muse qui aurait pu être celle de Pablo Picasso, la femme croquée sur le vif, la figure mythologique. Mais au contraire de Vermeer, les femmes d’Henry Tourton ne sont jamais enfermées. Elles se tiennent devant une fenêtre ouverte, une maison sans mur, une flore foisonnante. La femme d’Henry Tourton est l’image de la liberté totale.

Informations pratiques

Photographies des tableaux d’Henry Tourton : Kris K. Peintures réalisées sur toile de lin à la peinture à l’huile.

www.talentsenpartage.fr, page dédiée à Henry Tourton, auteur Olivier Barbet

henry.tourton83@gmail.com

📞 06 23 58 35 69

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