Jean-Jacques Giraud : utiliser l’art-thérapie comme voie vers le bien-être

C’est en souhaitant lier son métier et ses passions que Jean-Jacques Giraud a commencé à enseigner l’art-thérapie à l’Université de Poitiers. Détenteur d’un doctorat et enseignant, il a toujours baigné dans l’art et plus particulièrement la peinture et la musique. Attiré par les beaux-arts, c’est motivé par sa famille qu’il a finalement suivi un cursus médical.
Au service du soin ou des personnes malades, la formation répond à un développement de cette pratique professionnelle depuis près de vingt ans. Convaincu des dons artistiques de Jean-Jacques Giraud, le doyen de l’université poitevine l’a alors chargé de développer cette filière. Ce sont aujourd’hui près de trente nouveaux art-thérapeutes qui sortent diplômés chaque année sous la houlette de ce professeur expérimenté.

Comprendre l’art-thérapie

L’art-thérapie a trouvé ses racines au début des années 1800 par l’intermédiaire du Marquis de Sade. Souhaitant explorer les profondeurs de l’esprit humain, il organisait des séances de théâtre pour des personnes atteintes de troubles mentaux. Ce concept a disparu après sa mort, pour ressurgir en 1945 dans des hôpitaux psychiatriques de Paris.
Notre cerveau se sert de la nuit pour digérer les événements de la journée sous forme de rêves. Une personne souffrante subit une surcharge d’angoisse, de stress, d’agressivité et ne parvient plus à évacuer ces émotions durant son sommeil. En l’incitant à la création artistique au travers de la peinture, la musique ou la danse, l’art-thérapie offre une approche holistique prenant en compte l’inconscient et le corps humain.

Les bienfaits de la création artistique

Véritable partisan de cette technique qui reste encore peu connue, Jean-Jacques Giraud a pris pour habitude de présenter ce concept lors de conférences en France et à l’étranger. Ses bienfaits s’observent généralement à partir de 4 à 5 séances, et ont un impact sur la diminution du stress lié à la maladie ou la blessure.
Mettre en œuvre cette thérapie ne nécessite pas de posséder des compétences particulières ou un talent inné pour une forme d’art spécifique. Car comme aime à le dire le professeur poitevin, « si on ne sait pas faire, il faut tout de même créer pour se faire du bien », et cela peu importe le résultat.

Assister des patients gravement malades

Comparée à un anxiolytique, un antidépresseur ou un analgésique, l’art-thérapie accompagne aussi des porteurs de lourdes maladies. L’annonce de diagnostics tels qu’un cancer ou Alzheimer est souvent difficile à accepter et entraîne une phase de déni. C’est en développant la fibre artistique et créative que l’angoisse peut se maîtriser.
Également sollicitée pour développer la communication, l’art-thérapie est un solide allié d’autistes profonds dépourvus de la parole. En effet, la musique et la peinture sont des moyens de faire passer des messages, tout comme les outils informatiques avec lesquels ils sont habituellement très doués.

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