Jean Verame ou le « peintre des déserts »

Des touches de couleurs saisissantes donnant vie à un désert… C’est le genre d’oeuvre d’art qui a rendu Jean Verame célèbre en France et de par le monde. L’artiste revendique la «gratuité» totale de son génie créatif, délaissant les conventions et l’obsession de vendre et d’exposer très courante chez les peintres. Ce qui le motive ? «L’envie de recommencer» ! Que ce soit dans le désert du Sinaï en Égypte, au Maroc, au Tchad ou en Corse, ce plasticien sculpteur a réalisé ses œuvres dans des conditions extrêmes, en totale rupture avec le travail classique en atelier. Il raconte toutes ses aventures dans son nouveau livre, Bleu de Cobalt.

Un projet qui naît d’une pure envie créative

L’Atacama, au Chili. Le Sinaï, en Égypte. Tafraout, au Maroc. Le Tibesti, au Tchad. Quel est le point commun entre ces lieux a priori si différents? Le plasticien français Jean Verame, né en 1936, y a laissé son empreinte. Cet artiste hors-normes a eu le déclic lors d’un séjour dans les Cévennes. Il s’amuse à peindre des petits galets et à les jeter dans le lit de la rivière. C’est une révélation ! «l’enfant en nous ne meurt jamais», remarque d’ailleurs Jean Verame. Il part alors dans le désert des Agriates, en Corse, pour mener à bien son nouveau projet : colorier des paysages. Le peintre joue avec les reliefs, les textures et les nuances naturelles, et y ajoute sa patte si personnelle. «Je suis dans un état d’extase quand je peins», explique-t-il. «J’ai tellement de chance!». Une vraie reconnexion à la Terre ainsi qu’à l’art premier, très bien accueillie par les populations locales. Et à ceux qui lui reprochent de «dévaster la nature», il répond, excédé : «Je vais dans des endroits où il n’y a personne et on me reproche de ruiner la planète … C’est très hypocrite».

Dans Bleu de Cobalt, Jean Verame raconte son parcours…

Dans son autobiographie, l’artiste évoque une trajectoire unique et inégalée. Il y raconte ses réalisations, les réactions parfois contrastées des médias et du monde de l’Art. Jean Verame justifie en tous points ses motivations profondes et sa totale volonté d’affranchissement des dogmes et des conventions. Déjà, dans son premier livre, il racontait ses débuts, sa quête permanente de liberté et son désir de donner un sens à sa vie par le biais de réalisations purement personnelles. Jeune, il multiplie les jobs : vendeur de journaux, barman, correspondant commercial dans une usine d’impression de tissus, mannequin pour le magazine Elle, comédien, régisseur de spectacle… Mais ce n’est que lorsqu’il aborde la peinture qu’il approche son but. Il part vivre ses aspirations et son désir d’absolu dans les déserts. Bleu de Cobalt se fait l’écho de ses aventures hors du commun, en rupture totale avec les enseignements artistiques classiques. Le « Peintre des déserts », comme le surnomme la presse, ira même jusqu’à jeter 1 000 bronzes dans le désert du Ténéré au Niger, un geste gratuit vu comme don pour l’humanité ou l’Homme du futur…

À-propos de Jean Verame

Jean Verame est un artiste plasticien né à Gand en Belgique en 1936. Il développe un art nomade dans les paysages désertiques du monde entier : désert des Agriades en Corse ou il peint 2 km de roches, du Sinaï en Egypte ou il dresse dix-sept pierres, dans l’Anti-Atlas marocain ou il a peint d’innombrables rochers granitiques.  Des œuvres monumentales qui relèvent de la performance et qui ont nécessité des techniques et des pigments locaux de tonalités contrastées spécifiques à chacune des contrées traversées. 50 après la sortie de son premier livre La Fortune des Fous, il publie son 2ème livre, Bleu de Cobalt, en 2022.

Livre disponible aux éditions Sydney Laurent

www.jeanverame.com • 04 90 92 07 66

Laisser un message

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *