Chapitologue depuis 1974 avec « les Chapiteaux du Val de Loire » à Bourges, « j’ai toujours transformé l’existant pour améliorer les techniques et l’esthétique des tentes et chapiteaux du secteur événementiel. J’ai découvert en 1993, les capacités extraordinaires de résistance mécanique d’une plante : le bambou », s’exprime François Puech.

« J’ai rapidement adapté cette plante à mes fabrications et créé avec les chapiteaux à mâture bambou en 1994, une vitrine pour montrer les multiples volets des capacités du bambou au plus grand nombre. » Et cela, tout en créant des espaces couverts sur des centaines de sites, afin d’accueillir : réceptions, fêtes et événements de toutes sortes.
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Les chapiteaux à mâture bambou plaisent dans des dimensions standards ou sur mesure. De plus en plus de lieux réceptifs s’équipent de chapiteaux fixes ou semi-fixes (6 mois/an), généralement avec des côtés souples ou rigides vitrés, leur conférant un aspect d’équipement définitif, répondant aux normes ERP (Établissements Recevant du Public) de type CTS.

Filière bambou :
« Dans les décennies à venir, l’utilisation du bambou va se développer et devenir une matière première incontournable pour l’industrie, la construction, les carburants, le textile, les combustibles, la pâte à papier, l’alimentaire humain et animal, la cosmétique, la pharmacologie, les composites, la plasturgie, etc. Ces utilisations du bambou existent déjà mais il sera nécessaire d’approfondir les recherches au sein d’un Institut des Biotechnologies Appliquées au Bambou Européen et d’un Centre Technique du Bambou afin de mutualiser toutes les études en un seul lieu qui, à ce jour, n’existe pas dans le monde.

La création de cet Institut, c’est le but ultime de ma vie, pour un avenir industriel propre – déjà en Europe – qui devra faire la place à un avenir industriel biosourcée, sinon rien. Il devra être financé par des fonds privés et publics, je suis à la recherche d’idées pour aider la SCIC Bambouscoopic® à atteindre ce but, celui pour lequel cette Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) a été fondée : finances, terrains, bâtiments, laboratoires, chercheurs, centres d’essai, fours, presse, etc. Tout est écrit depuis 14 ans. Ce projet n’avance qu’à petits pas, car le temps, la crédibilité financière, les contacts européens, ne sont pas facile pour un bamboutier chapitologue. Je n’ai que des idées à concrétiser pour le bien de tous, passant l’essentiel de mon temps à développer la connaissance du bambou auprès du plus grand nombre. C’est ainsi que depuis 32 ans, je lutte pour intégrer une notion bambousiaste dans les esprits occidentaux ! », explique François Puech.
La matière première de nos fabrications made in France :
« Notre matière première, nous la trouvons chez des propriétaires de bambousaies qui généralement ne savent qu’en faire, sinon les laisser sans entretien, les laisser envahir les terrains, ou vouloir les éradiquer. Mais, avec notre coopérative Bambouscoopic, nous entretenons ces plantations en pratiquant des éclaircies, afin de prélever la matière première de nos fabrications. Nous rendons le visuel des plantations agréable créant par là même un lieu de promenade plutôt qu’un fouillis impénétrable. Enfin, après que la plante soit mûre et que la bambousaie ait retrouvé son cycle de développement avec cette mise en valeur vitale (entre 5 à 7 ans selon les variétés), Bambouscoopic achète les bambous mûrs chaque année. L’intervention se fait sur des bambousaies d’une surface d’environ 200m² minimum », précise-t-il.

Le bambou dépollueur :
« C’est donc une matière première à part entière qui, pendant sa croissance, la plus rapide du monde végétal, dépollue :
- l’air, grâce aux facultés extraordinaires du bambou pour absorber et filtrer le CO² (6 à 40 tonnes à l’hectare par an, selon les variétés).
- l’eau, de plus en plus de collectivités et particuliers s’équipent pour traiter les eaux usées avec des plantations de bambou. C’est une source d’eau potable avec en moyenne 140 litres d’eau au m² par son évapotranspiration, une solution pour des territoires qui manquent d’eau.
- les sols, le bambou absorbe les métaux lourds rapidement. Il pourrait être une solution de phytoremédiation pour les sols imprégnés de chlordécone aux Antilles. Avec l’absorption de 600 kg de nitrate à l’hectare, il peut être une solution face aux problèmes d’algues vertes liés à l’élevage de porcs. Le maillage de son réseau de rhizomes est aussi un excellent moyen pour stabiliser les sols, contenir les glissements de terrain et les rives de cours d’eau, etc.
- le bambou c’est le partenaire de la Vie », conclut-il.

Il est extraordinaire ce monsieur. Il a finalement apprivoisé le bambou
pour cette raison, j’ai un chapeau de magicien, peut-être..?